Les grands principes de l’alimentation pour l’athlète de la course à pied
Pour
introduire ce chapitre, nous pourrions dire que la course à pieds est aujourd’hui une pratique très répandue dans le milieu du sportif amateur ou
confirmé.
Accessible à tous, ne nécessitant pas particulièrement de matériaux
spécifiques, elle représente l’activité cardio-vasculaire, c‘est à dire faisant
travailler le cœur et sa capacité à délivrer de l’oxygène aux cellules de notre
organisme, la plus plébiscité par les professionnels de santé aux
personnes ne présentant pas de contre-indication!
Cependant,
cette pratique, comme tout autre activité sportive pour être bien réalisée et
prendre du plaisir, nécessite de bien connaitre son corps et de respecter
quelques principes de base relatif à son alimentation.
Nous
pouvons distinguer différents types de courses : Que vous ayez prévu de
courir 5, 10, 20 km ou un marathon, votre corps est limité à son niveau
énergétique et la nutrition est un point primordial lorsqu’il s’agit d’endurance.
Tout
d’abord, votre diététique doit être adaptée à vos paramètres personnels :
âge, Indice de Masse Corporel, sexe, santé…mais également au type d’activité,
degré d’intensité, fréquence d’entrainement, compétitions, rythme de vie,
préférences alimentaires …. Je vous propose ici de parcourir les règles de bon
sens et d’efficacité !
Les
grandes règles de l’alimentation de l’endurance :
- Le plaisir et la variété du repas
Ce
moment doit rester ludique et agréable ! Le nombre de vos repas devront
parfois dépasser 5 prises par jour, alors si c’est un moment triste et lassant,
vous risquez vite de vous décourager et de laisser tomber !
La variété et la biodiversité des aliments que vous allez consommer aussi est importante car elle est garante d’un apport complet tant en apport
énergétique, qu’en vitamines, fibres et sels minéraux !
Le premier point important dans votre diète sera donc le plaisir que vous aurez à cuisiner, préparer, déguster vos repas, et c'est cette diète qui vous mènera le plus loin et avec les meilleurs résultats!
- L’importance
des glucides
Pendant
un exercice physique prolongé, les hydrates de carbones (ou glucides) stockés
dans vos muscles (ou dans une moindre mesure dans votre foie) fournissent la
source la plus rapide et la plus facilement accessible de carburant
métabolique.
Une fois que vous avez épuisé vos hydrates de carbone, vous avez
toujours une réserve presque inépuisable de graisse à brûler, mais comme la
graisse ne peut pas être aussi rapidement transformée, cela vous oblige à
considérablement ralentir lors d'une course ou d'effort prolongé!
Pour
éviter ce phénomène, il est primordial d’adapter sa quantité de glucides
assimilés en fonction de votre entrainement, course ou compétition !
Certains
sportifs appliquent le principe de recharge en sucre avant un effort intense de
longue durée pour saturer leurs cellules en glycogène (réserve énergétique)
afin d’éviter ce phénomène de coup de barre.
Dans
la pratique, vous les retrouverez dans la pomme de terre, les légumes secs
(lentilles, haricots rouges et blancs, pois chiches…), les céréales et le pain
complet.
- Les
coureurs ont besoins de plus de protéines
Deuxième
macronutriment important, les protéines
sont présentes principalement dans les viandes, poissons et œufs.
Lors
d’une course à pied, les protéines vont être oxydées. On considère que 5% de
l’énergie dépensée pendant l’exercice provient de l’oxydation des protéines.
10% seraient oxydés si les réserves en glycogènes musculaires étaient
épuisées !
Il
est donc important d’apporter un régime légèrement hyper protéiné notamment lors
des jours de course mais également entre les entraînements et de bien
fractionner son apport en protéines sur chaque repas afin de réparer et
reconstruire les tissus endommagés.
- Les
lipides : une source privilégiée en oméga3
Ce
groupe d’aliment a été longtemps montré du doigt comme responsable du surpoids,
de l’obésité ainsi que de pathologies cardio-vasculaires !
Mais aujourd’hui nous savons qu’il existe deux grandes familles de lipides !
Autant, les lipides appelés également les acides gras saturés présents dans les
aliments d’origines animales (charcuterie, fromages, viande rouge, plats cuisinés du commerce, panures, fritures...)
restent à éviter, autant ceux présents dans les huiles végétales, les poissons
gras, l'avocat et les fruits oléagineux tels que les amandes, les noix et les noisettes,
appelés les acides gras essentiels (oméga 3), sont indispensables à l’organisme
et sont fortement conseillés afin de réduire l’inflammation en phase de
récupération.
De plus, ils protégeraient notre cœur grâce à son action
hypocholestérolémiante, alors pourquoi s’en priver !
- Les
produits laitiers : si indispensables que ça ?
Le
calcium, impliqué dans la consolidation osseuse et la contraction musculaire,
peut être également retrouvé dans les fruits et les légumes, notamment les
crucifères telles que le chou et les brocolis.
Ils présentent une source bien
assimilée de calcium.
Niveau produit laitier, vous pouvez optez pour deux
bonnes sources de calcium par jour telles que yaourt nature, fromage blanc et
choisir plutôt les fromages secs qui sont faibles en lactose. N’oubliez pas
également que 3 verres d’eau minérale vous apportent autant de calcium qu’un
verre de lait.
- Et
l’hydratation dans tout ça ?
L’eau
et encore de l’eau… une bonne hydratation est indispensable pour véhiculer
l’oxygène aux cellules et ainsi éviter les crampes, la fatigue musculaire et
pendant l’effort, l’hyponatrémie (baisse des réserves en sodium), responsable de nausée, vomissement, fatigue
intense… Apprenez à boire de façon fractionnée et par petite gorgée !
Comment
adaptez vos apports en fonction de votre entrainement ?
Quand
il s’agit d’être efficace sportivement, il faut savoir adapter son régime à
l’intensité de l’effort : des régimes périodiques sont alors
recommandés !
Les
jours où votre entrainement est de faible intensité, il est conseillé de
limiter sa consommation en glucides sur le petit déjeuner et sur le dîner car
votre organisme ne va pas être très consommateur sur ces journées là et le
surplus assimilé risque de se transformer en graisse.
En revanche, la prise de protéines au repas ou en collation
pourra être plus importante pour subvenir aux besoins de réparation musculaire
les jours de repos, principalement si des efforts intenses ont été réalisés la
veille !
Dans
le même esprit, des aliments riches en oméga 3 (graines de lin, chia, œufs, poissons gras, avocat, amandes, noix, pistaches...) pourront être consommés afin de
réduire les inflammations et soutenir le processus de récupération.
Enfin
les légumes seront à privilégier à chaque repas du fait de leurs hautes teneurs
en antioxydants qui aideront à neutraliser les radicaux libres responsables de
l’endommagement des cellules musculaires !
Si
l’importance des glucides est faible les jours de repos ou d’entrainement de
faible intensité, ceux-ci sont capitaux les jours d’entrainement intense.
Misez
sur les glucides à index glycémique bas notamment au petit déjeuner (pain
complet, flocons d’avoine, légumes secs, céréales complètes) qui sont riches en
fibres et permettront une assimilation lente de l’énergie qui sera de ce fait
plus longtemps disponible !
Limitez
les graisses qui pourraient induire des troubles intestinaux mais restez constant
sur la prise des protéines. Prévoyez un encas à l’heure du goûter pour aider le
corps à se remettre et favoriser l’anabolisme musculaire pendant la nuit.
Limitez
les fruits et les légumes, qui, de par leur haute teneur en fibres, sont vecteurs
de troubles intestinaux, et privilégiez ceux riches en antioxydants (baies, carottes, abricots, tomates, poivrons) et nitrates (betteraves, céleri, laitue, épinard, radis) qui apportent un soutien supplémentaire aux muscles pendant l’effort puis le
repos réparateur.
Le corps a également besoin de glucides pendant l’effort afin
d’alimenter le muscle en énergie, en particulier lors des efforts de longue
durée et /ou d’intensité élevé.
Il est à ce moment possible d’utiliser des
boissons de l’effort ou des gels énergétiques apportant de 20 à 40 g de glucides
à index glycémique élevé, permettant la réhydratation, la recharge glucidique
et l’équilibre du sodium.
Attention cependant à veiller à ce qu’elles ne soient
pas trop concentrées car elles peuvent entraîner des troubles digestifs.
Conclusion :
De
la qualité de votre alimentation dépendra vos performances. Vous n’irez pas
bien loin si vous n’écoutez pas votre corps et que vous ne lui apportez pas
l’énergie nécessaire à ses
performances !
Quelque soit l’alimentation prévue, il faut l’essayer des semaines
avant la compétition, et ne pas tenter quelque chose de nouveau juste avant une
course.
Et
bien sûr, ces conseils ne tiennent pas compte du fait que vous suiviez un
régime particulier (paléo, cétogène, low carbs…).
Pour tout type d’objectif, tous
les conseils du monde ne remplaceront pas un diététicien du sport qui analysera
avec vous vos besoins spécifiques et vous aidera à les atteindre !
Alors
n’hésitez pas à consulter pour faire votre propre bilan nutritionnel !
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