1- Un point tout d'abord sur les atouts nutritionnels des poissons
Les produits de la mer sont un réservoir naturel de
vitamines, minéraux et micro-nutriments.
Les produits aquatiques apportent en quantités intéressantes
des vitamines du groupe B comme la vitamine :
B12 qui participe à la synthèse des globules rouges et des
protéines ;
B3 (ou PP) qui joue un rôle dans la production d'énergie ;
B6, indispensable pour le métabolisme des acides aminés.
Ainsi l’on retrouve également de la vitamine :
D, qui participe à la fixation du calcium sur les os ;
E, qui joue un rôle antioxydant.
Ainsi que de nombreux minéraux tels que :
L'Iode, qui provient en majorité des produits d'origine
marine et participe à la synthèse des hormones thyroïdiennes ;
Le Phosphore, qui intervient dans les mécanismes de
transport et de stockage de l'énergie ;
Le Sélénium, qui possède une activité antioxydante et dont
les produits aquatiques sont une source majeure ;
Le Fer, constituant de l'hémoglobine ;
Le Magnésium, qui intervient dans le fonctionnement musculaire
et nerveux.
Nous en mangeons cinquante fois plus qu’en 1960 soit 19
kilos par habitant contre 10 kilos, soit 158 millions de tonnes (2012).
Alors
comment faire ? Faut-il continuer à acheter du cabillaud, de la dorade rose en
voie de disparition ?
Il faut consommer du poisson au moins deux fois par semaine
pour une alimentation équilibrée en oméga 3.
Or de nombreux produits peuvent contaminer les poissons et fruits de mer qui sont nocifs pour notre santé.
2- Les contaminants du poisson
- - Les métaux (comme le mercure, ce qui affecte le fonctionnement du cerveau et du développement) : ils se comportent comme des estrogènes (hormones féminines) ce qui favorise le surpoids et certains cancers hormono-dépendants.
- - Les produits chimiques industriels (PCB et Dioxines) : lls se comportent comme un agent hormonal qui interagit avec l’ADN et cause toxicité, troubles du système nerveux, de l’immunité, de fertilité et cancer.
- - Les pesticides (DDT) : ils sont à l’origine de cancers, de perturbations du système hormonal et de problèmes de reproduction.
- - Les antibiotiques : ils peuvent provoquer des allergies chez les personnes sensibles ainsi qu’une résistance aux microbes.
- - Les nitrates : transformés en nitrosamines dans le corps, ils sont liés au cancer et modifient, même à faible dose, l’ADN des cellules.
- - Les mycotoxines : selon le dosage, elles peuvent être toxiques pour le foie, les reins et aussi le cerveau
Ces produits toxiques trouvent leur origine sur les continents et se sont transmis par les petites plantes et les petits animaux en bas des chaines alimentaires océaniques. Ceux-ci sont mangés par des animaux plus grands qui concentrent dans leur chair ces toxiques en quantité croissante, sans les éliminer. Certains prédateurs comme le requin ou le Grand espadon poissons prédateurs ou les fruits de mer sont particulièrement exposés aux contaminants.
Il faut bien faire attention en les choisissant pour l'alimentation.
Fort heureusement, certaines espèces restent en effet peu polluées et ne sont pas menacées d’extinction. Les moins contaminés à consommer sans problème : le haddock, la morue, la sole, la sardine, la truite, le hareng, la perche, le tilapia et les coquillages. - À consommer plus rarement : le saumon d'élevage, le thon, le requin, l'espadon, le carrelet, le King mackerel
Il est en effet
possible en choisissant judicieusement les espèces que l’on va mettre dans
l’assiette, de profiter des bienfaits du poisson sans s’exposer aux dangers
sanitaires ni aggraver les problèmes écologiques liés à sa consommation.
3- Les critères à considérer pour
choisir une espèce de poisson
- - Environnement : l'espèce de poisson est-elle en
voie de disparition ? Son "stock" est-il suffisant pour assurer le
renouvellement de l'espèce ?
- - Taille : pour éviter de pêcher des poissons trop
petits, futurs adultes qui pourront se reproduire, il faut respecter des
tailles légales de pêche et refuser les poissons trop petits;
- - S'agit-il de poissons d'élevage ? si oui, les
conditions d'exploitation d'aquaculture sont-elles correctes ?
- - Pollution et santé : s'agit-il d'une espèce
exposée aux polluants qui peuvent menacer notre santé ? Le poisson est-il riche
en oméga 3 et faible en contaminants ? Contient-il du mercure ou du PCB ?
- - État de conservation : quel est l'historique du
poisson proposé sur l'étal ? est-il frais et sain ?
4- Quels poissons acheter à quelle
saison ?
Tous les poissons ne sont pas disponibles toute l'année et
cela se ressent sur les quantités disponibles et sur les prix.
En été : thon,
sardine, maquereau.
En hiver : hareng,
merlan, limande, églefin, lieu.
En toute saison :
cabillaud, dorade, grondin.
5- L’étiquetage des poissons
Depuis le 1er janvier 2002, une nouvelle réglementation
concernant l'étiquetage des produits de la pêche et de l'aquaculture est entrée
en vigueur (Règlement (CE) n°2065/2001 de la Commission du 22 octobre 2001).
3 mentions sont obligatoires : la dénomination commerciale,
le mode de production "...pêché..", "...pêché en eau
douce...", "...élevé..."... et l’origine.
Remarque :
La zone de pêche Atlantique Nord-Est
Attention aux idées fausses ! La mention "pêchés en Atlantique
Nord-Ouest" n'est pas en Bretagne. C'est en fait le Nord des Etats-Unis !
(zone 21)
La zone concernée par les poissons pêchés par les navires
français de Manche et d'Atlantique est "Atlantique Nord-Est". C'est
l'origine la plus fréquente que vous pouvez retrouver dans les commerces
français! Cette zone 21 est très vaste. Elle s'étend du détroit de Gibraltar
jusqu'au nord de l'océan Arctique.
6- Les poissons dont il faut limiter la consommation
Les petits poissons – sardines,
harengs, anchois et leurs semblables – ont cette particularité qu'ils se
meuvent en bancs très compacts.
Naturellement, donc, ils s'avèrent très faciles à attraper,
moins pour la consommation directe que pour fabriquer de la farine destinée à
nourrir les poissons d'élevage. Une pratique responsable du déclin rapide de
ces espèces.
Les poissons de Méditerranée menacés
Plus de 40 espèces de poissons marins présentes actuellement
dans la Méditerranée pourraient disparaître dans les quelques prochaines
années. Selon une étude réalisée pour la "Liste rouge de l’UICN des
espèces menacées" sur le statut des poissons marins dans la mer
Méditerranée, près de la moitié des espèces de requins
et de raies (poissons cartilagineux) sont menacées d’extinction en
raison de la surpêche, de la dégradation des habitats marins et de la
pollution.
7- Les labels pour choisir son poisson
Goodfish
Mr Goodfish est un nouveau logo représenté par un logo bleu
apposé sur les étiquettes des étals des poissonneries et sur les cartes des
restaurants. Dans quelques mois, le logo devrait également apparaître dans les
cantines et les supermarchés.
MSC
Le MSC (Marine Stewardship Council) est une organisation
indépendante mondiale, à but non lucratif, créée dans le but de trouver une
solution au problème de la surpêche.
Poisson "Label rouge"
Toutefois, le Label rouge ne signifie pas biologique, et ce
sont davantage les qualités gustatives qui sont ici privilégiées.
La gamme Food 4 Good éco-responsable
8- Conseils pour choisir son poisson
Pour consommer le poisson intelligemment :
- - MANGER MOINS DE POISSONS, MAIS MIEUX LES CHOISIR
- - ÉVITER DE CONSOMMER DES PETITS POISSONS, ENCORE
JUVÉNILES.
- - FAVORISER LA PÊCHE LOCALE, ÉVITER LES ESPÈCES
EXOTIQUES…
- POSER DES QUESTIONS ! DEMANDER LA TECHNIQUE
DE PÊCHE, LE NOM DE
L’ESPÈCE, LE LIEU DE PÊCHE et conduisez-vous dans votre
boutique d’alimentation comme dans une bibliothèque : lisez, lisez – même avec
une loupe – les étiquettes afin d’y déceler tous les additifs.
- - PRÉFÉRER LES POISSONS QUI SONT À LA BASE DE LA
CHAÎNE ALIMENTAIRE PLUTÔT QUE LES GROS PRÉDATEURS.
-
Le bio, bien que non exempt de polluants
inéluctables (voisinage avec les cultures non bio), demeure la seule réelle
alternative, en particulier dans le cas des protéines animales.
-
Essayez d’éliminer les arômes, conservateurs et
additifs de vos menus, tout ce qui est censé donner du « goût »
-
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